Du sang, du sang, du sang, fin de la tragédie ?

Du sang, du sang, du sang,
fin de la tragédie ?

(titre provisoire)

Les Atrides, famille peu fréquentable, le type même de la « famille à histoires », frappée d’une fatale malédiction, ne cessera de peupler les scènes de théâtre à la suite d’Eschyle.
Vengeance, parricide, infanticide, n’en jetez plus !

Qu’est-ce qu’il nous en reste aujourd’hui ? Comment ce mythe vieux de cinq siècles peut encore être vivant ? Est-ce que cette tragédie ravive encore désirs enfouis et passions interdites ? La catharsis est-elle toujours d’actualité ?

Inspiré de la réécriture très contemporaine de l’Orestie par Tiago Rodrigues, Du sang, du sang, du sang, fin de la tragédie ? invite le public à plonger dans le mythe pour le revisiter avec impertinence. Dans un dispositif qui rassemble acteurs et spectateurs, le jeu des quatre comédien.nes est sans fard pour explorer facétieusement les grands thèmes qui ont traversés l’histoire du théâtre et de l’humanité.
Et quand tout est passé à la moulinette de la bouffonnerie, la tragédie revient à son essence : une célébration vitale qui joue du rire à l’effroi.

 
« … Et simplement comme le père tue sa fille pour pouvoir partir à la guerre pour libérer la femme de son frère, sa femme, la mère de la fille, elle lui en veut à mort à son mari, le père, et elle hésite pas, une fois parti, elle se maque avec son cousin, celui de son mari, pendant que celui-ci est en train de combattre et le cousin est aussi son ennemi juré, pas d’elle, de son mari, suite à une sale histoire d’enfants mal digérée entre leurs pères à eux, alors avec le cousin rageux, son amant, elle peut se venger et à peine le mari est rentré de la guerre, après dix ans quand même, crac ils lui tombent dessus et le charcutent le mari, mais pour ses enfants, elle en avait plusieurs, ça passe mal, ils sont super remontés contre leur mère, c’est leur père qu’elle a trucidé, d’autant que le garçon est expatrié la fille quasi-esclave, alors quand ils se retrouvent, ils se montent le bourrichon comme on fait entre frère et sœur et pour assouvir leur vengeance, ils tuent le beau-père, le cousin de leur père et finissent le travail avec leur mère. Voilà. »

Première résidence de création ACCR / Pont-en-Royans, du 25 au 30 avril 2022.

Création 2024
 

Texte : inspiré de L’Orestie d’Eschyle / Electre de Sophocle / Iphigénie ; Agamemnon ; Electre de Tiago Rodrigues
Mise en scène : Réjane Bajard, Thierry Vennesson
Jeu : Réjane Bajard, Maxime Bonnand, Marie Rousselle Olivier, Thierry Vennesson

Production en cours